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Je relaie l'article Les institutions culturelles sans les gilets jaunes du 8 FÉVR. 2019 PAR JEAN-MARC ADOLPHE BLOG

Même si le faux communiqué du Syndeac n'est ni mon type d'humour, de satire ou carricature, ni ma façon de remettre en cause et même de pointer la médiocratie de nombreuses structures et de ses membres. Mais ici ce n'est ni totalement la question, ni l'essentiel.

Par contre, je dois reconnaître être tout à fait en accord, même dire grand merci pour la vérité explicite à propos du dernier communiqué/tribune du Syndeac en autre (que je m'amusais à nommer le MEDEF de la Culture en 2003 dans la Coordination nationale des intermittents et précaires de Marseille.). J'ai également des preuves éclairantes et éclatantes avec bons nombres d'adhérents du Syndeac, notamment certain.e.s directrices et directeurs de CCN., de scènes conventionnées et autres labels chorégraphiques.

Quelques extraits empruntés à JMA :
... Marie-José Malis, metteure en scène, directrice du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers – Centre dramatique national et présidente du Syndeac... conclut ainsi sa tribune du 22 janvier dans Libération : « Les adhérents du Syndeac, dans leurs lieux, leurs compagnies, se disent prêts à accueillir tous les débats que voudront organiser les habitants, avec les intellectuels et tous ceux qui se sont déclarés prêts à les accompagner ; ils disent et diront sur les lieux des réunions populaires, sur les ronds-points et ailleurs, qu’ils ont beaucoup à y apprendre, qu’ils veulent partager la difficulté nouvelle des questions, y venir avec ce qu’ils sont : des gens dont la fonction est de travailler à mettre en formules éclaircies, désirables, et libératrices, les points en impasse de notre vie. Et que pour cela, plus que jamais, car pour tout le monde dans ce moment de l’histoire une manière nouvelle de nommer le monde et d’y organiser notre action, doivent être inventées, ils ont besoin des autres, du réel des existences. » C’est beau, la poésie, mais « seuls les actes engagent » (René Char). Le reste, c’est du bla-bla. 
(...)
Le droit et l’art du théâtre ont un point en commun : à partir de textes écrits, parfois émaillés de didascalies, tout est affaire d’interprétation. La rhétorique du Syndeac appartient à l’art de la prestidigitation, ou si l’on préfère, de l’escamotage. : « …dans ce moment de l’histoire une manière nouvelle de nommer le monde et d’y organiser notre action, doivent être inventées, ils ont besoin des autres, du réel des existences. » Pourquoi « doivent être inventées » ? Elles le sont déjà, en actes, par le mouvement des Gilets jaunes. Et le « réel des existences », il se manifeste dans la rue, en ce moment-même, et il se prend en pleine poire tirs de flashballs, grenades lacrymogènes, etc. De ce « réel » là, qui blesse le public qu’il prétend représenter, le Syndeac n’a rien à dire ; il tourne les yeux ailleurs, par ailleurs vers l’égalité hommes-femmes, certes un sujet important, mais où en la matière, les entreprises artistiques et culturelles sont loin d’être exemplaires. Or, que dit le Syndeac ? Pour assurer une « politique d’égalité », il faudrait préalablement « renforcer les moyens en faveur de la création artistique ». Si quelqu’un peut expliquer le pourquoi du comment d’une telle assertion, j’offre une caisse de champagne !
En clair, tout ce que réclame le Syndeac, c’est du pognon, du pognon et encore du pognon pour « la création artistique ». Ben voyons. Alors que depuis plusieurs semaines, le France des ronds-points manifeste son désir d’une justice sociale rééquilibrée, d’une démocratie réinstaurée, et au fond, d’une dignité reconquise, les positions du Syndeac  tiennent de l’indécence (de classe, ou d’ancien régime) la plus odieuse qui soit.
Il est logique, par conséquent, que les institutions artistiques et culturelles se tiennent à l’écart d’un mouvement populaire qui réclame une meilleure redistribution des richesses, y compris culturelles. Mais les patrons de ces institutions entendent bien rester assis sur le petit magot de leurs privilèges et pour y parvenir, tendent depuis des années à se faire passer pour les propriétaires exclusifs du sens et du sensible, c’est-à-dire du « bon goût bourgeois » qui sait même s’offusquer lui-même avec de gentilles petites provocations performatives. Basta la comedia !
Les institutions culturelles sans les gilets jaunes - 8 FÉVR. 2019 PAR JEAN-MARC ADOLPHE BLOG

Merci JMA pour cette franchise rare ! Je tente modestement de mon côté d'énoncer la farce et la supercherie des corps constitués (ACCN, ACDCN, Scènes conventionnées danse, LAPAS, Chorégraphes associ.é.e.s...) sous l'appelation SystèmeD(anse). petit corpuscule du milieu de l'art chorégraphique. Mais aussi je tente au sein d'AC depuis 2007 d'encourager les acteurs chorégraphiques à poser analyses et propositions pour une autre politique possible !


Philippe Madala - Le blog La tournée des POPOTES - 9 février 2019

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