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Le Syndicat national des Entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC) représente plus de 400 institutions, parmi lesquelles la grande majorité des centres dramatiques nationaux, des scènes nationales, des centres chorégraphiques nationaux, de nombreuses scènes conventionnées, compagnies théâtrales et chorégraphiques, ensembles musicaux, des salles de musiques actuelles, des festivals, des lieux de production et de diffusion des arts du cirque et des arts de la rue, des entreprises travaillant dans le domaine des arts plastiques et graphiques.

30 juin 2016 : Elargissement des publics de la danse contemporaine par la commission Danse, pilotée par Mylène Benoit, Valérie Deulin, Herman Diephuis et Emmanuelle Jouan du SYNDEAC

Culture : démolition en cours ? 20 mai 2016

Nous, directrices et directeurs de lieux, de compagnies et de festivals, nous ne pouvons pas continuer ainsi.

Depuis des mois, nous alertons la puissance publique sur la gravité des conséquences de la réforme territoriale et des différents plans d’économie décidés pour s’ajuster aux critères européens. Les collectivités se désengagent du financement de la politique publique de la Culture. L’État a permis son propre affaiblissement dans ce domaine.

À croire que plus personne ne doit rien à l’intérêt général. Les équipements artistiques et culturels sont au cœur des affrontements politiciens les plus vains et des petites passions idéologiques. Ils sont réputés superflus, non rentables, et exposés aux dernières tocades de l’événementiel populiste. La gouvernance de la culture est désorganisée par les impérities, atomisée dans ses instances, bientôt marchandisée.

Pourtant, la République, ce n’est pas une collection de territoires et d’intérêts locaux autonomes. Dans un esprit de responsabilité partagée entre les collectivités et l’État, la réforme territoriale doit reposer sur le croisement et la complémentarité des subventions. Si rien n’est fait, c’est ce modèle fondamental de la décentralisation culturelle qui aura vécu. C’est tout l’héritage de l'exception culturelle française qui sera bradé.

Quand les moyens de la création sont attaqués, c’est d’abord l’emploi qui baisse. Le recul continu des subventions des établissements et des compagnies provoque une crise sans précédent.

Nous ne serons bientôt plus en mesure d’accomplir correctement les missions qui nous sont confiées ; nous ne pourrons bientôt plus assumer les accords d’entreprise et les conventions issus du dialogue social.

Nous refusons d’être les fossoyeurs de notre propre profession.
Nous refusons d’organiser le plan social qui se profile.
Faudra-t-il dénoncer collectivement nos conventions d’objectifs ?
Faudra-t-il démissionner collectivement pour être entendus ?
Nous exigeons désormais des actes forts de l’État, des exécutifs des nouvelles Régions et des collectivités sur la place des arts et de la culture dans chaque territoire.

Nous appelons solennellement à la nomination d’un Haut-Commissaire auprès du Préfet de chaque Région, pour réguler le financement public de la Culture selon des projets territoriaux.

Nous appelons nos adhérents à une publication de nos missions et de nos moyens pour organiser partout le débat avec les professionnels, les spectateurs, nos concitoyens.

Téléchargeable sur
www.syndeac.org/wp-content/uploads/2016/05/2016-05-21_demolition_de_laculture_com_syndeac.pdf

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