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Avant, pendant ? Et après ? - entre juin et décembre 2020

Avant, pendant ? Et après ? La pandémie, les confinements, les privations de liberté... Le petit monde de la danse a tenté de s'adapter, de réfléchir, d'analyser et de proposer des pistes et des chemins... 

Malgré la tentative d'AC Région SUD d'imaginer quitter le vieux monde par le prisme de l'expérience du et des mouvements, les considérations préalables à toute relation démocratique vivante, n'ont que peu enthousiasmées les acteurs chorégraphiques à l'idée de changer les règles des pouvoirs et du système !

Durant le premier confinement, j'ai lu ici et là des chouettes initiatives, celle de Nicolas BarrotAnnulation de spectacle. On paye ou on ne paye pas? des vraies questions bien concrètes et pragmatiques !

Le Ce que l’on veut pour le jour d’après…! #MAI 2020 du Et après ? lancé par Chorégraphes Associé.e.s, avec de nombreuses pistes à creuser.

Le retour en piste et en inventivité de l'ami Jean-Marc Adolphe confiné avec les articles de son blog et particulièrement Imaginons-nous... Au jour d’après? Quel «jour d’après»?

Le génial article « M. Riester, les ploucs vous invitent à leurs festivals ! » Stéphane Villain, président du festival les Petites rêveries , réagit aux propos du ministre de la Culture à propos de la reprise des « petits festivals ruraux ». Il l'invite avec humour à découvrir l'effervescence culturelle de la Nièvre. Politis par STÉPHANE VILLAIN du 17 avril 2020. Le texte de Thierry Thieû Niang : restons patients, confiants, courageux... du 28 avril 2020 par JEAN-PIERRE THIBAUDAT

A noter également les publications du monde d'après : 


Des mots et débats du Syndeac

Extrait 1 : La crise actuelle questionne profondément notre relation au monde. Elle met à jour des fonctionnements et des pratiques qui demandent à être réinterrogés. Nous affirmons ici que cette période, si dramatique soit elle, doit nous permettre de travailler les questions du temps long et du territoire (de travail, d’implantation, de relations aux populations) et celle de la place de l’artiste et de l’œuvre dans notre société.

Extrait 2 : Les politiques publiques et le système que nous connaissons ont longtemps favorisé la création. Ceci a permis d’affirmer la liberté et l’exigence artistique de l’auteur.e, et ainsi de renforcer la place de l’artiste dans cet écosystème. Mais comme tout système, en l’absence de remise en question profonde, il tend à se pervertir.
Ainsi, sont arrivées dans notre secteur depuis un (trop?) long moment, des distorsions amenant une hyperproduction, une course à la nouveauté, et des évaluations quantitatives… Et nous avons parfois perdu de vue que l’art que nous défendons a besoin de temps, de présences, de partages, de recherches, de réflexions, de suivis des parcours des auteur.e.s, afin que la danse puisse s’inscrire durablement dans tous les interstices de nos territoires et de nos vies. Comme un acte essentiel et vital.

Extrait 3 : Nous encourageons les professionnel.le.s du secteur à ouvrir et mutualiser leurs lieux, dans des conditions sanitaires claires et adaptées, pour permettre d’une part la reprise du travail physique des danseurs et danseuses, mais aussi de ‘rattraper’ les périodes de résidences qui auraient été annulées. Les moyens financiers non utilisés du fait de l’annulation d’une résidence devraient pouvoir être réinvestis pour de nouvelles résidences dans le lieu initialement prévu ou dans n’importe quel autre lieu sur le territoire.

Extrait 4 : Le moment nous pousse à questionner notre secteur et son système et à proposer des pistes pour repenser nos pratiques et nos usages qui sont aujourd’hui parfois biaisés.

Extrait 5 : Il faut continuer ce travail, non pas en contraignant les uns ou les autres, mais en ré-ouvrant le dialogue, et en articulant une politique culturelle plus globale et plus précise. Pour que notre écosystème fonctionne, survive, il faut veiller à ce que l’ensemble de la chaîne travaille dans une éthique de la production, de la diffusion, de l’accompagnement des parcours et de la relation aux populations comme partie intégrante d’un travail artistique.

Conclusion : Cette crise questionne également les formats, les lieux de la danse, les modes d’interactions, l’élitisme présupposé, la place du numérique, la question écologique, la multiplicité des écritures, la diversité, la parité… De vastes questions et chantiers qu’il nous importe de mettre au débat maintenant. Nous dansons toutes et tous en des pratiques, des lieux et des moments divers, variés et nombreux. Nous vivons avec la danse. Il est aujourd’hui de notre responsabilité de lui offrir les conditions d’un développement large et ouvert et en prise avec la société que nous voulons pour demain.

Durant le second confinement, une initiative, rencontre qui n'a à priori pas eu lieu :
« Rassemblement ! » à Chaillot le 21/11/2020
« La danse et les politiques publiques de la culture : quels place, ambition, moyens ? Quel rebond après la crise ? »
• « La création et la diffusion : adaptation ou transformation ? »
• « La danse et les publics : quel élargissement ? »
• « Les danseurs(-seuses), quelle formation, quelle carrière, quel statut, quel devenir ? »,
telles sont les quatre thématiques qui seront explorées lors de la journée « Rassemblement ! » organisée par Chaillot - théâtre national de la danse, avec News Tank Culture, à Chaillot (Paris 16e) le 21/11/2020.

Cette journée de réflexion et de partage sur la danse invitera les professionnels (danseurs, chorégraphes, directeurs de salles, d’écoles et de ballets, professionnels, activistes ou observateurs) à échanger pour « analyser la situation présente du secteur, proposer des perspectives d’avenir et suggérer des pistes nouvelles ». Parmi les intervenants figureront artistes, élus, responsables de structures ou de compagnies, et représentants de la profession. L'événement rendra également compte de l’impact de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19 sur la vie culturelle, et en particulier sur la danse...


Vous remarquerez la présence énoncée et annoncée d'activistes, partisans de l'activisme (Attitude politique qui favorise l'action directe, voire violente (extrémisme), et la propagande active.), mais en prenant connaissance des intervenants du « Rassemblement ! », aucun.e ne semble faire partie de cette catégorie : Cédric Andrieux, directeur du département des études chorégraphiques du CNSMD de Paris ; Aurore Bergé, députée, Assemblée nationale ; Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand ; Bruno Bouché, directeur du CCN Ballet de l’Opéra national du Rhin ; Gaëlle Bourges, artiste chorégraphe ; Annie Bozzini, directrice de Charleroi Danses ; Marine Brutti, co-directrice du CCN Ballet national de Marseille ; Fanny de Chaillé, artiste chorégraphe ; Jonathan Debrouwer, co-directeur du CCN Ballet national de Marseille ; Didier Deschamps, directeur de Chaillot, théâtre national de la danse ; Aurélie Dupont, directrice du Ballet de l’Opéra national de Paris ; Sylvain Groud, directeur du CCN Ballet du Nord ; Arthur Harel, co-directeur du CCN Ballet national de Marseille ; Pascale Henrot, directrice de l'ONDA ; Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse ; Tristan Ihne, artiste chorégraphique au Ballet de Lorraine, et membre du conseil national du SFA-CGT ; Emmanuelle Jouan, directrice du Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée et élue au conseil national du SYNDEAC ; Brigitte Lefevre, présidente de la Comédie de Clermont-Ferrand, et artiste chorégraphe ; Sonia Leplat, directrice de la Maison des pratiques amateurs ; Michèle Anne de Mey, artiste chorégraphe, directrice de la compagnie Astragales ; Mathilde Monnier, ex-directrice générale du CND et artiste chorégraphe ; Lia Rodrigues, chorégraphe, directrice de Lia Rodrigues Companhia de Danças et fondatrice de l'École Libre de Danse da la Maré ; Liliane Schaus, directrice du CDCN La Maison à Uzès ; Ambra Senatore, directrice du CCN de Nantes ; Noé Soulier, directeur du CNDC d’Angers ; Louis Schweitzer, ex-président du Festival d’Avignon ; Catherine Tsekenis, directrice du CND.
Le 20 novembre 2020, Chorégraphes Associé.e.s a organisé une rencontre entre adhérents intitulée : L’AVENIR NOUS APPARTIENT!
Nous avons échangé autour de deux questions :
• Question 1: jusqu’à quel point peut-on s’adapter ?
Et qu’est-ce que cela veut dire s’adapter à l’heure actuelle, quels enjeux, quel avenir?
• Question 2: comment ne pas être dépossédé.e du vivant dans le spectacle?
Le but était de créer une synergie avec les adhérent.e.s, échanger, mais aussi recueillir des informations à faire remonter auprès des institutions avec lesquelles le syndicat est en relation.
Nous étions une vingtaine de participant.e.s. Chacun.e a évoqué là où il en était dans sa situation.
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