Nation, national, nationalisme !
Nation,
national, nationalisme !
Des noms et adjectif qui ont de l'eau dans le gaz, et qui sentent de
plus en plus le fioul ! Liberté,
égalité, fraternité
sont remplacées par libéralisme,
inégalités et rentabilité
! Difficile dans ces conditions d'apporter de l'eau au moulin !
Pauvre de nous ! Le monde fonce tête baissée et structurellement
arc-bouté sur le monstrueux système capitaliste qui nous dévore et
nous oppose. Notre présidence ne résonne malheureusement qu'avec
des logiques comptables spéculatives, et ne supporte pas que
d'autres proposent des alternatives, de nouvelles pistes
coopératives, mutualisantes... La permaculture (qui est bien plus
qu’une technique de jardinage) a trois
piliers qui sont : prendre soin des hommes, prendre soin de la terre
et produire et partager équitablement les ressources. C’est une
philosophie de vie avant tout. La version de la
permaculture chorégraphique reste t-elle encore à inventer ?
Les
notions de nation, national et nationalisme
Le
sens moderne de nation
est
assez proche de celui de peuple,
mais ajoute souvent l'idée d'État
(souhaité,
autonome ou indépendant).
Étymologie
: Le
mot « nation » vient du latin natio,
qui dérive du verbe nascere
«
naître » (supin
:
natum).
Le terme latin natio
désigne
les petits d'une même portée, et signifie aussi « groupe humain de
la même origine ». Chez Cicéron,
le terme natio
est
utilisé aussi pour désigner une « peuplade », un « peuple » ou
une « partie d'un peuple ». fr.wikipedia.org/wiki/Nation
Le mot national, nationale au féminin, est un adjectif qui désigne ce qui est relatif à la nation, dans plusieurs langues dont le français et l'anglais.
Le
nationalisme
est
un principe politique, né à la fin du xviiie
siècle, tendant à légitimer l'existence d'un État-nation
pour
chaque peuple
(initialement
par opposition à la royauté,
régime
politique
qui
en France sera ensuite nommé Ancien
Régime).
Ce principe politique s'est progressivement imposé en Europe
au
cours du xixe
siècle et au début du xxe
siècle. Les historiens
ne
présentent pas ce nationalisme, en général, comme une idéologie,
car il est peu et mal argumenté ou justifié par des intellectuels.
Depuis son avènement il est en revanche facilement présenté comme
une évidence
dans
la vie politique et sociale.
Ce terme désigne aussi des mouvements politiques déclarant vouloir exalter une nation sous toutes ses formes (État, culture, religion, ethnie, langue, histoire, traditions, préférence nationale pour l'emploi...), par opposition aux autres nations et populations. Cette deuxième variante du mouvement s'est développée à partir de la fin du xixe siècle, vers 1870 : chauvine et xénophobe, elle trouvait alors ses militants principalement dans la petite bourgeoisie.
Ce terme désigne aussi des mouvements politiques déclarant vouloir exalter une nation sous toutes ses formes (État, culture, religion, ethnie, langue, histoire, traditions, préférence nationale pour l'emploi...), par opposition aux autres nations et populations. Cette deuxième variante du mouvement s'est développée à partir de la fin du xixe siècle, vers 1870 : chauvine et xénophobe, elle trouvait alors ses militants principalement dans la petite bourgeoisie.
Le
nationalisme apparaît aussi, à partir du milieu du xixe
siècle, comme un sentiment
national
plus
ou moins répandu et exalté au sein de la population d'un pays, et
s'invitant (surtout au xxe
siècle) au sein de multiples doctrines
ou
idéologies
politiques,
allant du communisme
(par
exemple le concept de Patriotisme
anti-impérialiste
de
Mao
Tsé-Toung)
et du fascisme
(concept
de Totalitarisme
anticapitaliste
de
Benito
Mussolini)
jusqu'aux démocraties
parlementaires,
en passant par la Troisième
Internationale
léniniste.
Ainsi il a souvent servi de justification aux épurations
ethniques
du
xxe
siècle, peut-être parce que le sentiment national est devenu «
puissamment mobilisateur », comme l'avaient compris dès le
printemps
des peuples
de
1848 certains conseillers de dynasties
européennes.
fr.wikipedia.org/wiki/Nationalisme
Spectacle
vivant et art chorégraphique national
Nous
utilisons très couramment et bien volontiers l'adjectif «
national(e) » pour légitimer, labelliser les structures d'art et de
culture, la scène nationale, le centre national de la danse, le
centre chorégraphique national, la compagnie nationale..., et plus
récemment l'ajout de national au centre de développement
chorégraphique. Le système pyramidal qui opère auprès des
tutelles (Ministère de la culture, conseil régional, départemental,
métropole et municipalité), la doctrinaire pensée et le dogmatique
raisonnement capitaliste ne nous permettent plus de réfléchir et
proposer d'autres normes, opinions,
organisations, philosophies, politiques, principes, procédés,
règles, ressources, syntaxes, tactiques, techniques, théories...
Citoyen
acteur, auteur, critique, chercheur, historien, artisan à minima...
dans ce système, n'êtes-vous pas plutôt considérés comme
fournisseur ou prestataire de l'art et d'une culture « nationale »
? De véritable VRP - Voyageur Représentant Placier – aux
compétences artistiques qu'il faut intégrer et qui doive servir le
système ! La place de l'artiste dans la société ou la place de la
société dans la vie de l'artiste ? Toujours la même question,
l'individu dans la société ou la société des individualités ?
Si
le système en vigueur avait les résultats escomptés et vantés par
notre monarchie et ses baroneries républicaines, il n'y aurait plus
rien à dire ni à écrire, mais force est de constater, que les
bénéfices, portées, réussites et solutions sont parcellaires et
que les inégalités, déséquilibres, disparités et injustices sont
légions.
Permaculture
chorégraphique, des pistes ?
Plus que des pistes, des expériences, des alternatives souvent trop discrètes existent, perdurent, se créent et s'inventent. Elles sont générées par des personnes qui écoutent et s'écoutent, échangent de manière coopérative, sont ouverts au monde qui les entoure, pensent que l'économie ne peut être que sociale et solidaire...
Le
système libéral, inégalitaire et rentable nous oblige à une
logique individualiste forcenée, il nous focalise sur la quête
éperdue de reconnaissance et sa dépendance maladive, il génère
trop d'égocentrisme, d'égoïsme, de jalousie, et donc d'injustices.
Les
monopoles et les lobbyings en place phagocytent l'espace des
diversités et des pluralités nécessaires au développement durable
de cet art en mouvement. La Cour de la Culture Chorégraphique
Nationale se replie inexorablement derrière ses remparts matériels
et ses forteresses idéologiques. Préoccupée presque uniquement par
des baisses budgétaires conséquentes, elle oublie de revisiter la
structuration, l'ouverture et les missions d'une culture dansante en
2018. Elle occulte ou feint d'ignorer les autres existences,
expériences et inventions citoyennes, terreaux et compostes de la
danse, elle monoculture plutôt que de permaculturer. Attention à la
stérilité des terres fertiles !
Faire
autrement, penser différemment les espaces et les compétences,
valoriser les diversités professionnelles et esthétiques comme
source de pluralité et d'une meilleure circulation des publics.
S'associer en coopérative de coopérateurs, partager plus
écologiquement les soutiens publics et privés, dynamiser les
espaces de visibilité et de production, enrichir et mieux répondre
au.x territoire.s. Générer des économies sociales et solidaires et
inventer de nouveaux liens, partenariats, réseaux et présences...
Pour terminer mon prêche et vous inciter à réfléchir sur la Mutualité des Acteurs Chorégraphiques, je vous invite à découvrir les actions de l'association T.A.C. [danses] - Territoires d'Actions et de Coopérations [danses] posées et non encore réalisées par des acteurs chorégraphiques coopérateurs de Marseille :
Pour terminer mon prêche et vous inciter à réfléchir sur la Mutualité des Acteurs Chorégraphiques, je vous invite à découvrir les actions de l'association T.A.C. [danses] - Territoires d'Actions et de Coopérations [danses] posées et non encore réalisées par des acteurs chorégraphiques coopérateurs de Marseille :
Nous
vous invitons également à nous communiquer toutes vos initiatives
coopératives et collectives pour l'art chorégraphique en renseignant le formulaire de la M.A.C. et/ou en nous écrivant à popotesacpaca@gmail.com
Articles liés :
> Dans quel sens ? Newletter M.A.C. - 12 avril 2018> Les pistes de la Mutualité des AC - 8 avril 2018
> "Pour ne plus s'enferrer sans cesse" par Galaad Le Goaster - 18 mars 2018
> Lettre ouverte aux danses jazz par Philippe Madala - 6 mars 2018
> La danse du système - 26 février 2018